La rose, une plante emblématique
Le GDA Sidi Amor a accordé à la rose une place centrale dans son projet de conservation des plantes patrimoniales en Tunisie.
Il s’agit, non seulement d’une réhabilitation à travers la création de roseraies à thèmes et de pépinières de production, mais aussi d’une intégration de cette plante emblématique de la région dans la dynamique territoriale et les actions de développement durable et de création d’emplois.
Historique de la roseraie
Le projet de roseraie du site de Sidi Amor avait pour but premier de remettre à l’honneur une fleur traditionnellement célébrée à l’occasion du festival annuel des roses de l’Ariana, région proche de Tunis. Il s’agissait ensuite d’enrichir la biodiversité du site naturel de Sidi Amor et de la région, tout en valorisant l’apport de la rose en tant que plante médicinale, sans oublier ses vertus cosmétiques et culinaires.
Sur le terrain de Sidi Amor, fertile mais non alimenté en eau ni en électricité, les premiers travaux de forage ont commencé en 2005, et ce n’est qu’au bout de trois ans qu’une source fut enfin trouvée à 180ms de profondeur : durant cette période, les premiers rosiers étaient arrosés avec de l’eau amenée par camions-citernes et versée au compte-goutte avec des bidons, ce qui représentait plus une simple humidification qu’un véritable arrosage.
Le choix des rosiers
Le choix des rosiers a été l’un des éléments les plus complexes de la gestion de la roseraie : il fallait en effet réunir à la fois l’harmonie des couleurs, la variété des odeurs et la durée de floraison, tout en tenant compte de la nature du lieu, du terrain et du climat. Suite à de nombreuses recherches de documentation et à diverses expériences, échecs et succès, le choix final s’est porté d’une part sur des espèces locales, d’autre part sur des rosiers importés de France et d’Angleterre ; citons aussi les rosiers ramenés de voyage (Médine) ou offerts par des visiteurs.
Les jardiniers de la roseraie Sidi Amor
Les jardiniers, tous amateurs à l’origine et provenant d’horizons très différents, ont dû faire face à de nombreux problèmes à chaque phase du développement de la roseraie. Les principales difficultés, toujours rencontrées actuellement, proviennent de la sécheresse estivale et du besoin constant d’un arrosage suffisant, mais aussi de l’humidité hivernale. Il y a également les maladies classiques, comme la rouille et l’oïdium, ce qui nécessite une attention et un entretien quasi quotidiens. Un tel ensemble exige ainsi un soin et un entretien constants (renouvellement des variétés, arrosage quotidien l’été, désherbage, traitement etc.).
Contributions
Cette roseraie n’existerait pas telle qu’elle est sans l’implication de tous ceux qui l’ont inspirée et sans l’aide de rosiéristes de renom tels Elonore Cruse et Jean-Lin Lebrun .
Ce dernier, afin d’honorer notre roseraie, a même créé le rosier Sidi Amor.
L’ambassade de Turquie à Tunis, également séduite par le projet écologique du GDA Sidi Amor, a désiré y apporter sa contribution. Elle a offert 50 rosiers de collection originaires d’Isparta qui ont été plantés dans un jardin dédié.
Cette initiative, enrichie par le don d’un kiosque de style ottoman, perpétue la longue histoire de l’amitié entre les peuples tunisien et turc.
Catalogue 2014 roseraie Sidi Amor