L’apiculture en Tunisie et dans les pays chauds
L’apiculture en Tunisie implique deux aspects fondamentaux : le nourrissement et l’eau.
Le nourrissement de stimulation d’automne est un acte habituel dans l’apiculture moderne. Cet acte essentiel, par la fabrication des abeilles d’hiver, permettra à une population conséquente dans la ruche de traverser cette saison et de pouvoir aborder le printemps dans de bonnes conditions.
Sous les climats méditerranéens de la rive sud, le soleil est toujours très fort en automne, et l’apiculteur peut remarquer dans la ruche un ralentissement de la ponte, sinon une absence totale.
Quand les températures dépassent 40°, un apport de sirop amène un surplus de chaleur dans la ruche. Il faut donc leur procurer de l’ombre et mettre à leur portée de l’eau pour leur permettre de ventiler et faire baisser la température intérieure. Cette chaleur endommage le couvain, et peut le tuer. D’où l’absence de ponte car les abeilles nettoient le couvain mort et la reine bloque sa ponte.
L’’apiculteur devra attendre que les températures baissent pour réactiver la ponte de la reine en vue d’un hiver qui sera plus court que dans des régions plus septentrionales.
L’abeille et l’eau
Dans les régions méditerranéennes, l’eau est l’un des meilleurs indicatifs pour connaitre l’état sanitaire ou le développement des ruches. En automne et au début du printemps, les butineuses consomment beaucoup d’eau pour diluer le miel operculé, et les minuscules larves ne peuvent pas avaler le miel ou le pain miel /pollen tel qu’il est ; les ouvrières sont donc obligées de le rendre plus visqueux.
Tant que les ouvrières viennent nombreuses aux abreuvoirs se ravitailler en eau, cela signifie que leurs ruches sont en bon état et présentent de grandes surfaces de couvain sur les cadres et surtout de couvain ouvert, ceci même en hiver dans les régions chaudes comme en Afrique du Nord. Un autre indicateur est la grande vitesse des allers et retours des butineuses, car cela signifie qu’elles ont de grandes surfaces de couvain ouvert à nourrir : pour suivre l’état des ruches sans être obligé de faire une visite ruche ouverte, il faut donc surtout jeter un coup d’œil aux sources d’eau visitées par les butineuses.
Apiculture en Tunise : idée reçue
Le miel n’est pas une régurgitation digestive de l’estomac de l’abeille, mais à l’extrémité de l’oesophage côté abdomen, se trouve le jabot, poche expansible contenant le miel ingurgité avant l’envol ainsi que l’eau ou le nectar récolté par l’abeille.
Sa contenance est d’environ 4 mg et lorsqu’il est plein, il occupe presque toute la cavité abdominale.
Le contenu du jabot peut, par contraction des muscles qui l’entourent, être renvoyé vers la bouche et régurgité (récolte du nectar et de l’eau).
A l’extrémité du jabot se trouve le proventricule qui fait office de soupape empêchant le contenu du jabot de passer dans l’intestin. Celui-ci s’ouvrira chaque fois qu’il est nécessaire de consommer pour fournir de l’énergie.
source : zabeille.org
Les introuvables
La relation de l’homme et de l’abeille existe depuis la nuit des temps et cette relation se présente sous diverses formes selon les lieux et les climats. Voici quelques expériences relatées de cette science de l’élevage des abeilles datant parfois du XIXème siècle, d’époques révolues donc, précédant l’apiculture moderne, et faisant figure presque d’âge d’or apicole.
Conduite du rucher, E.D Bertrand, 1895
Les abeilles et l’apiculture, A. de Frariere, Paris, 1855
Le livre des abeilles, L’Abbé Boissy, Paris, 1874