La forêt de Sidi Amor
Les feux de forêt que l’été 2021 a connus en Tunisie et dans le monde ont été d’une ampleur exceptionnelle. La forêt de Sidi Amor a été l’une des malheureuses illustrations de cette ampleur, parmi de nombreux autres sites en Tunisie, en Algérie et sur les deux rives de la Méditerranée.
La gravité de cette catastrophe naturelle, sa propension à la recrudescence dans les années à venir à la faveur des changements climatiques et des mauvaises pratiques humaines, ne peut que nous interpeller et nous inviter à réagir dans un but de prévention et de limitation des dégâts.
Colloque à la Cité des Sciences, Tunis, 03/10/2021
C’est dans ce contexte que le GDA Sidi Amor a organisé avec l’IRESA, dans le cadre d’un Collectif, un colloque à la Cité des Sciences, dont l’objectif était de confronter les meilleures idées et pratiques de prévention et de lutte contre les feux de forêt. La forêt de Sidi Amor a été au cœur des échanges, au titre d’un cas d’école (notamment pour les forêts urbaines et périurbaines), dans l’espoir d’en faire un site pilote dans le domaine de la préservation et la restauration des écosystèmes naturels vulnérables.
En résumé
1 – Les feux de forêts sont «le problème de tous» ! Ils ne doivent plus être relégués à la charge exclusive des autorités.
La population en partage une lourde responsabilité et la société civile se doit d’assumer sa part de contribution dans la prévention et la lutte contre ce fléau.
Le cadre Sendai (auquel la Tunisie est signataire), le rappelle clairement. Il importe donc que les acteurs institutionnels en Tunisie en tiennent compte et l’intègrent dans la culture de l’administration.
2 – L’aggravation observée et pressentie dans l’avenir oblige à une nouvelle stratégie. Les grandes puissances (cas des feux forestiers en Californie ou du Var en France) ont reconnu leur impuissance à prévenir et lutter efficacement contre ce fléau.
3 – La mobilisation et la bonne coordination de tous les acteurs (à commencer par les riverains) représentent les meilleurs atouts pour prévenir et lutter.
Ceci n’est réalisable que dans le cadre d’un Plan Anti Incendie (PAI) et d’un nouveau paradigme de cogestion des espaces naturels.