Feux de forêts : le GDA en première ligne

Incendies dans le Djebel Sidi Amor

Dans l’après-midi du 25 juillet d’importants incendies se sont déclenchés dans toute la région du Djebel sidi Amor. Le site de l’association étant directement menacé par un feu toujours plus virulent, bénévoles et riverains se sont immédiatement mobilisés et coordonnés afin de lutter contre la propagation des feux. Tard dans la nuit, grâce à l’intense activité des bénévoles et la coopération mise en œuvre avec les unités de la protection civile, l’incendie a pu enfin être maîtrisé. Malgré les efforts déployés, plusieurs hectares de forêts et de couvert végétal essentiellement composés de pins et d’eucalyptus ont été durablement détruits.

Une problématique récurrente

Les feux de forêts sont une problématique récurrente en Tunisie, essentiellement pendant la période estivale. En 2020, la Direction générale des forêts (DGF) a recensé 438 incendies qui ont ravagé 1 958 hectares de forêts sur tout le territoire.

Au cours des années, le site de l’association a été régulièrement menacé par des feux de surface et de cimes d’ampleur variable. Dès le début, pour faire face à cette menace, l’association s’est donné pour priorité de surveiller et de protéger la forêt environnante, particulièrement vulnérable aux dégradations de toutes sortes et en particulier aux incendies. En période estivale, les bénévoles surveillent attentivement les éventuels départs de feu, des travaux de débroussaillement et d’entretien forestier sont régulièrement organisés afin de faciliter le travail en cas d’incendie. Dans cette éventualité, les bénévoles du GDA sont souvent les premiers à partir à l’assaut des flammes pour tenter de circonscrire les foyers en attendant l’arrivée des services de la protection civile.

Quelle stratégie pour lutter contre les incendies ?

Par ailleurs, la création d’un bassin de récupération et de traitement des eaux usées en plein cœur du site forestier s’inscrit pleinement dans cette stratégie de protection de la forêt. En cas d’incendie, l’éloignement du site, la densité du couvert végétal ainsi que l’insuffisance des moyens rendent difficile l’acheminement des importantes quantités d’eau nécessaires à l’extinction des foyers d’incendies. La présence d’un réservoir de plusieurs milliers de mètres cubes d’eau filtrée contribue donc grandement à la maîtrise des feux.

Les feux étant pour l’heure en voie d’extinction complète, le moment est venu pour l’association d’évaluer les dégâts et d’ouvrir des voies de réflexions qui permettront une réhabilitation des espaces dévastés ainsi qu’une protection accrue des espaces épargnés par le feu. Cette protection pourra, à terme, être mise en œuvre à travers la création de zones humides, de réserves d’eau jalonnant la forêt, ou encore le creusement  de tranchée coupe-feux.

Conclusion

A l’heure où les changements climatiques globaux accentuent considérablement le risque et la fréquence des feux de forêts dans tout le bassin méditerranéen, il devient urgent de travailler à l’augmentation de la résilience des espaces forestiers. C’est là le sens de l’action du GDA Sidi Amor.